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Echappées.belles

10 octobre 2017

Echappées.belles est devenu empre

Echappées.belles est devenu empreintesdujour

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28 septembre 2017

Élégie à Emmett Till (extrait) de Nicolas Guillén

……….

« Un enfant avec sa toupie,

Avec ses amis, son quartier

Et sa chemise du dimanche

Et son billet de cinéma,

Et son pupitre et son ardoise

Et son encre et son encrier

Et aussi son gant de base-ball

Et son programme de boxe,

Aussi son portrait de Lincoln

Et son drapeau américain,

Un enfant noir

Un enfant noir, assassiné et solitaire,

Qui avait lancé une rose

D’amour sur les pas d’une fille blanche. »

………………..

Nicolas Guillén : Elégie à Emmet Till in « Le chant de cuba »

 

17 juillet 2017

Echappées.belles est devenu empreintesdujour

Echappées.belles est devenu empreintesdujour

Merci

17 octobre 2012

"Les moissons du futur"

J'ai vu avec bonheur cette émission sur Arte, décidément chaîne de résistance culturelle. Oui la démocratie est encore là.

Dommage que sa voix n'est qu'un filet et trop de gens se laissent manipuler par les "tornades" médiatiques, désespérantes qui ne nous prônent que l'austérité "malheureuse.

Cette émission nous montrait à travers multiples expériences locales de par le monde la "sobriété" heureuse.

des petites structures agricoles , pratiquant la polyculture avec des semences locales résistantes (comme eux d'ailleurs), créatrices d'emploi. Si peu reconnues encore !! Chez nous, nos Amap survivent tant mal que bien (alors que nos gros producteurs qui font de la monoculture avec intrant et pesticides, détruisant la terre et la vie se gavent de subventions). Et cette nouvelle PAC ne changera rien (ou presque) à cette honteuse donnée. Les lobbies de  la chimie, du pétrole, de l'agroalimentaire, de la pharmacie ont leur officine dans les locaux de Bruxelles. Et ils se réclament de la science et du progrès alors qu'ils affament un milliard de personnes et aliènent tous les autres. Si vous rencontrez un scientifique à Bruxelles, il porte une casquette Total, Monsanto ou Neslé.

Alors sobriété heureuse, oui, nous la ressentions chez cette famille de paysans sénégalais ou kényans qui, depuis qu'ils ont abandonné monoculture d'exportation, engrais chimiques et pesticides et retrouvé les fondamentaux de leurs pères avec l'apport de la science (quand elle est au service de la terre et de l'homme) et qu'ils retrouvent une agriculture vivrière, sans chimie, en utilisant, le couvert végétal, l'arbre nourrissier au sein des cultures, des plantes "amies" ou captant sur elles le prédateur. Ou encore ce paysan mexicain alliant maïs local, haricots le long des tiges de maïs, et courges rampantes captant l'azote et le carbone pour nourrir et mettre à l'abri de la la sécheresse le maÎs.

Tésors d'ingéniosité, alliant science et belles traditions. Avec la revendication, forte de son argumentation de nourrir l'humanité entière et d'offrir à nos enfants une terre saine et belle de sa biobiversité sauvegardée. Ce qui n'est pas le cas de l'autre, agriculture industrielle, destructrice, dont les monsanto, les sanders et autres Dupont '(a joie) De Nemours sont les grands ordonnateurs, relayés par nos politiques serviles , chantres de la croissance sans but!

A lire "Famine au sud, malbouffe au nord, comment le bio peut nous sauver" Marc Dufumier

PS: sur l'autre chaîne, la première bien sûr en nombre de supporters, il y avait un match de foot-Ball, France Espagne. A quand l'éducation à "comment ne pas s'aliéner et gober bouche ouverte tous les produits du marché ?"

 

26 avril 2012

Une vie de chienne

Pâle

Assise sur une pierre froide

Recroquevillée sur elle-même

Les mains un moment

Voilent sa face blême

Elle ferme les yeux

A cette vie de chienne

Un chat errant se frotte

Contre sa robe

Sale

 

Seule

Parmi des hommes de passage

Kurdes comme elle d’Iran d’Irak

Syriens, Afghans, Egyptiens

Hagards

De son vagabondage

De son désarroi

De sa solitude extrême

Elle ne dira rien

Ou presque

 

Iranienne

Aux yeux éteints

Pourchassée par une horde de fous

D’un dieu vengeur

Mâles

Le mal absolu

Elle ne veut rien

Ou presque

Un peu de pain de l’eau

Une assiette de chorba

 

Et fuir des jours durant

Redouter la nuit

Proie sans défense

Aspirer si fort

A une oasis

Pour se laver

Se purifier

De cette crasse

De ces stigmates

Indélébiles

 

Si près pourtant

Compatissants 

Nous sommes

A mille lieues

De sa détresse

Etrangers

Impuissants

Désarmés.

 

Le visage égaré

De cette femme

Sans voix

Sans amarre

Frêle barque

Échouée

Hante

Les longues plages

De mes silences.

                            MD

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25 avril 2012

Colère d'entre deux tours

La régression encore

le F haine et ses électeurs courtisés

"trop d'arabes trop de noirs dans nos villes

sommes- nous encore en France ?"

Dans nos villages on n'en voit pas la couleur

peu importe ils sont là tapis entre chien et loup

à guetter vos biens et vos filles

la culture un vernis qui s'écaille

ou pas de culture du tout

sous culture de la pub

tout s'achète

l'acropole est à vendre

les profs se recrutent sur le bon coin

Pauvre école de la république bananière

Pauvre république tout court

à court de fraternité

pourtant le petit bambin aux cheveux crépus

au sourire d'ange

sur la balançoire de la vie

c'est ton frère de jeu petite Marie

petit marmot aux boucles d'or

et demain

quand la barbe te poussera sur le menton

celui-là même te mangera le pain de la bouche

te volera ton espace vital


Triste France triste Europe triste Monde

laissé aux marchands aux politiciens haineux

Consommons français

Baisons français

qu'un sang impur n'abreuve surtout pas nos beaux sillons...




24 février 2012

On avait noué.. de Judith Chavanne

 

 

 

On avait noué,

C’était au temps frileux des derniers jours de mars,

Une écharpe au tronc du bouleau.

 

Habiller l'arbre de laine

On eût dit un appel

À la mémoire fouillant un autre geste dans l'ombre

 

Quand la nuit, l'amour, dans les rues ventées,

Trouva son mouvement peut-être le plus sûr :

 

L’un avait passé l'écharpe au cou de l'autre,

Un peu de sa chaleur demeurant dans la laine.

 

(Extrait d'un poème publié dans le n°74 du Nouveau recueil)

 

                            Judith Chavanne

 

22 février 2012

Et si la Grèce faisait comme l'Argentine ?

Économie«Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques»


L'ancien ministre de l'Economie argentin, Roberto Lavagna, a sorti son pays de la crise en 2002, en se passant des services du FMI. Il préconise la même solution pour la Grèce. Recueilli par Gérard Thomas, à Buenos Aires

 

L'ancien ministre de l'Economie argentin, Roberto Lavagna (REUTERS)

L'ancien ministre de l'Economie argentin Roberto Lavagna, 69 ans, est le principal artisan du redressement de l'Argentine engluée dans une terrible crise économique il y a dix ans. Lorsqu'il prend ses fonctions, en avril 2002, le peso vient d'être dévalué de 70%, le pays est en cessation de paiement, la dette privée s'élève à plus de 72 milliards d'euros, l'inflation annuelle flirte avec les 125% par an, le chômage explose, les petits épargnants sont ruinés et les troubles sociaux ont déjà fait plus de 30 morts dans le pays. Cet ancien ambassadeur auprès de l'Union européenne décide immédiatement de se passer de « l'aide » du Fonds monétaire international (FMI) et des marchés financiers. Quelques pistes à suivre pour la Grèce.

Quelles sont les grandes similitudes entre la crise argentine de 2001-2002 et la crise grecque ?

Au plan économique, tout est semblable. L'Argentine avait établi une parité fixe entre le peso et le dollar, la Grèce est ficelée à l'euro, perdant ainsi le contrôle de sa monnaie. Un taux de change fixe associant des pays à forte productivité et d'autres dont la compétitivité est beaucoup plus faible ne peut qu'engendrer une crise. La Grèce est déjà dans sa quatrième année de récession, l'Argentine l'était également. Le déficit fiscal, le déficit des comptes courants, la chute vertigineuse du PIB, l'endettement, l'explosion du chômage... toutes les grandes données macro-économiques sont similaires. En revanche, la situation sociale de la Grèce est bien meilleure que celle de l'Argentine à l'époque. Au plan institutionnel, l'Argentine était par ailleurs un pays isolé alors que la Grèce fait partie de l'ensemble économique le plus puissant du monde.

Comment avez-vous tiré l'Argentine du chaos ?

Dès mon entrée en fonction, en avril 2002, j'ai décidé de changer radicalement notre manière de penser la sortie de crise.. Le mois suivant, j'étais à Washington pour rencontrer les dirigeants du Fonds monétaire international et leur expliquer que nos rapports allaient s'en ressentir. Depuis le début du marasme économique, en 1998, nous avions déjà eu deux programmes du Fonds pour un total de 51 milliards d'euros. Les deux ont été des échecs retentissants et certaines voix s'élevaient pour demander une troisième tournée de quelque 17 milliards supplémentaires.

Je n'ai pas voulu suivre cette voie et j'ai expliqué au Fonds que nous ne voulions plus de prêt et que nous sortirions seuls de la crise. La seule chose que j'ai demandé était un roll over partiel de toutes les échéances. Je me suis également engagé à payer les intérêts de la dette et une partie du capital. Mais pas tout et pas tout de suite. Cette position était tout simplement impensable pour le FMI car nous affichions notre volonté de fixer nous même notre propre politique économique. J'ai du leur expliquer trois fois de suite ma position avant qu'ils finissent par comprendre. A partir de là nous avons arrêté de soutenir financièrement les banques alors que le FMI nous l'imposait, exigeant même que nous privatisions la Banque de la Nation. Mais comme nous étions sorti du jeu, le Fonds n'avait plus de moyen de pression sur l'Argentine!

Vous avez donc oeuvré contre le FMI et vos principaux créanciers ?

Le sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d'ajustement fiscal qui consiste à diminuer l'argent qu'on donne aux gens - les salaires, les pensions, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l'emploi - pour consacrer l'argent économisé à payer les créanciers. C'est absurde. Après 4 ans de crise on ne peut pas continuer à prélever l'argent aux mêmes. Or c'est exactement ce qu'on veut imposer à la Grèce! Tout diminuer pour donner aux banques. Le FMI s'est transformé en une institution chargée de protéger les seuls intérêts financiers. Quand on est dans une situation désespérée, comme l'était l'Argentine en 2001, il faut savoir changer la donne.

Selon vous les plans d'austérité et de rigueur ne sont pas nécessaires mais c'est pourtant ce qu'on impose à la Grèce...

A tort car l'argent prêté risque de ne jamais être remboursé et le déficit fiscal grec est plus élevé aujourd'hui qu'avant la première injection d'argent frais. Ce sont les mêmes éternelles erreurs. C'est le secteur financier qui impose sa manière de voir les choses au monde entier. On préfère sauver les banques plutôt que les gens qui ont des crédits immobiliers à rembourser. La première chose qu'on a faite nous, c'est de rallonger les échéances pour les propriétaires endettés. Les fonctionnaires du FMI nous ont alors dit que nous violions les règles essentielles du capitalisme! Ils oubliaient simplement que des gens ruinés ne consomment plus, ce qui obère une relance par la croissance.
> Au lieu de payer les banques, la Grèce devrait investir dans l'éducation, les sciences et la technologie, financer des infrastructures et récupérer ainsi une certaine productivité, ne serait-ce que dans les secteurs des services ou du tourisme.

Vous devez avoir beaucoup d'ennemis chez les banquiers...

Ils me détestent! Ce qui ne les a pas empêché de frapper à notre porte pour nous prêter de l'argent 48 heures exactement après que nous avons terminé la restructuration de notre dette en 2005! Or j'ai refusé ces offres intéressées en leur répondant que nous ne reviendrons pas sur le marché financier avant 2014 car nous n'en avons plus besoin. Pourquoi 2014, simplement parce qu'a cette époque la dette sera seulement de 30% du PIB, la moitié des critères européens de Maastricht! Je pense qu'un pays comme l'Argentine ne doit pas être tout le temps présent sur le marché financier. C'est un risque beaucoup trop grand d'augmenter à nouveau la dette. Le problème c'est que ce sont les banquiers eux-mêmes qui estiment qu'il est positif pour l'image d'un pays d'emprunter à l'international. Il est clair que si je vendais des tomates, je trouverai très bien qu'on en mange! Eux ils vendent de l'argent.

 

22 février 2012

"Lettre aux futurs bacheliers" de Henri Péna-Ruiz

Lettre aux futurs bacheliers

 

On admet que les hommes doivent prendre soin de leur corps. Ainsi se trouvent à leur portée des biens dont, trop souvent on jouit sans s’apercevoir de leur valeur réelle : santé, joie de vivre, plaisir du simple fait d’être présent au monde, et de goûter cette présence. Mais il est une autre forme de souci de soi, qui nécessite un travail, dont dépend l’accomplissement humain dans sa plénitude. Il s’agit de prendre soin de sa pensée, de sa vie intérieure. « Prendre soin »… Comme on le fait d’un être aimé, d’une relation, d’une œuvre en cours. Epicure le rappelle : la philosophie vaut bien qu’on se donne la peine de lui consacrer son attention, car elle est une médecine de l’âme.

 

Chasser les peurs sans fondement, et atteindre les diverses jouissances que l’existence rend possibles : tel est l’enjeu inestimable de la réflexion libre qui ouvre à la sagesse. La pensée se cultivant elle-même se réalise dans une lucidité agissante, dont la joie de comprendre est le ressort décisif. On éprouve ainsi un bonheur insoupçonné : celui de se découvrir maître de ses jugements, celui d’être libre.

 

Il faut avoir le courage, souvent, de prendre le contrepied de l’opinion commune, quand elle condense en elle des préjugés devenus trop habituels. Il faut savoir être soi-même et conduire l’aventure de la méditation philosophique comme on s’inscrit dans un dialogue. Les grands auteurs ont pensé avant nous. Mais nous ne sommes tenus à aucune servilité à leur égard.

 

Souvenez-vous de Spinoza : tout accroissement de comprendre est un accroissement de la puissance d’agir. Et ce gain est un enrichissement de l’être lui-même, avec la joie qui en résulte.

                                                        Henri Pena-Ruiz

22 février 2012

"Les mots de ma vie" de B Pivot (extrait)

Lutter contre le vieillissement c'est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien. Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l'amour, ni à la sexualité, ni au rêve. Rêver, c'est se souvenir tant qu'à faire, des heures exquises. C'est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent. C'est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l'utopie. La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce.

J'aimerais mourir,  rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l'adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart, soit, du même, l'andante de son Concerto no 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l'au-delà. Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps. Avec l'âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années? En mois? En jours? Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital. Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération. Après nous, le déluge? Non, Mozart.

 

                                  Bernard Pivot :« les mots de ma vie »

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