Vive la vie nomade (2)
Il faut attendre Cahors, Lalbenque, pour que le soleil enfin gagne la partie à ce jeu de cache-cache, ce Quercy haut en couleurs qui nous rappelle des souvenirs lointains de jeux à six dans les bois, des siestes prolongées, de rires et d’éclats sous la tonnelle, de baignades interminables : ces belles alternances de fièvre et de paix d’il y a vingt ans, sur notre courte échelle du temps… Aujourd’hui, nous sommes deux en quête de quelques fruits d’automne sucrés, d’instantanés lumineux, d’escapades à l’unisson. Nous atterrissons en début d’après-midi au sud de Toulouse, dans un camping peuplé de hautains peupliers ou est-ce des trembles à s’agiter ainsi comme des enfants turbulents ? Ici, parmi les habitations mobiles, quelques tentes d’indiens comme la notre, nous sommes en terre amie. C’est un peu l’Amérique des vieux sioux, au plumage poivre et sel…